December 18, 2022

L’elaboration a l’ordre du jour d’un syndicat d’artistes et d’auteurs [1] est une initiative necessaire et legitime concernant le statut des personnes, nul ne pouvant avoir moins qu’un nouvelle, ce qui est la situation de bon nombre au champ de l’art ainsi que la culture.

L’elaboration a l’ordre du jour d’un syndicat d’artistes et d’auteurs [1] est une initiative necessaire et legitime concernant le statut des personnes, nul ne pouvant avoir moins qu’un nouvelle, ce qui est la situation de bon nombre au champ de l’art ainsi que la culture.

Cependant, il me semble opportun de prendre le temps du detour, et penser en parallele a l’initiative des questions comme le travail, la visibilite, la liberte.

Telle une perspective invisible, les regards se dirigent en un point nevralgique, le travail. Comme si la vision de l’espace et le sens de nos vies avaient ete pris a la gorge, lentement mais surement, via ce commentaire. Avoir ou pas un travail dans une societe d’economie neoliberale est une source de souffrance parce que la ti?che reste devenu le mot en grande entreprise gestionnaire des corps et des esprits. Une boutique comptable qu’elle soit publique ou privee, qui organise ouvertement ou insidieusement les maltraitances en son unique faveur, profits et reductions de droits en tout genre compris. Nul besoin d’insister via la consequence, un champ de vision semblable a nos vies : etrique, borne, asphyxie.

Par votre effet de loupe, la pandemie exacerbe cela etait a peine voile, la fragilite d’un systeme qui avoue ses tragiques dependances, sa violence, et la brutalite de gouvernants qui n’ont de cesse de nous replonger dans « l’urgence », autre commentaire qui va si bien a la vitesse deletere du temps dit « d’avant », cela signifie qu’on l’fait forcement.

Notre dignite pourrait etre d’arreter les florileges sur moyen « d’apres », moins Afin de garder raison que refuser de relancer des projets d’avenir dont on ne sait jamais de quoi il peut etre fait. Toujours les effets de manches des discours et de la communication, or ce n’est pas parce qu’on l’a dit qu’on le fait, lapalissade qui vaut plus qu’un mensonge.

Ce virus nous donne du temps, car il contamine moyen des vitesses sur lequel s’est edifie l’entreprise comptable d’une ideologie totalisante, avec le effet rouleau-compresseur qui laisse derriere lui defaitisme ou revolte. Cet organisme vivant dont la force invisible fait plonger des societes entieres dans un desastre economique et social, pire que J’ai fond qu’il seme, dit combien une defaut de structure reste celui d’une temporalite inadaptee aux corps et a l’esprit de ceux qui travaillent, dont la finance, qui s’arrange de tout, parait forcement immune. Ce virus, comme tout le regne du vivant, demande qu’on procede avec 1 autre temps. Temps c’est bon propice a laisser resurgir rivalite, concurrence et vitesse, votre vaccin ! 1 vaccin ! quand le HIV attend forcement le sien. En contaminant le temps, il nous somme d’etre la ou nous ne sommes jamais, et depuis si un moment, au present qui nous manque et sa duree. Moyen du virus c’est 1 temps contre le progres, c’est aussi le temps de nous desenchainer au lieu de nous dechainer contre l’orientation flagrante du tout-controle securitaire et sanitaire. Car se dechainer prouve juste combien les chaines sont a nos pieds, et puisque tout le monde – ou limite – en connait le gabarit, apres avoir perdu trop de temps a lutter, il va i?tre moment d’ouvrir de nouveaux chemins. La reponse ne serait-elle pas ailleurs et exactement a l’endroit ou ca lutte : du cote de l’appetit de vivre.

Preuve upforit des chaines de notre temps ainsi que la semantique, l’urgence se decline en « etat d’urgence », en « service des urgences », en « urgence economique », rien d’autre qu’une organisation technocratique des fins : politique, vie, societe.

Notre vivant, c’est-a-dire nous, en est asphyxie, maintenu qu’il reste par la menace globale des autocraties. Mais qui voudrait d’un ordre de mort, d’une organisation des fins devenue ensemble carotte et baton, d’une mecanique de normalisation entre des luttes sans fin enterrees, d’un particularisme des droits dans une societe qui se targue d’egalite, d’un capitalisme numerique afin que domicile de demain devienne l’avenir d’une prison. L’ordre de mort, qui n’est pas l’action du virus, veut balayer le vrai qui est deja pour partie sous le tapis. Mais un tapis ca se secoue. Le chaos est une chance, et a ce compte 1 virus peut aussi etre notre miracle. Parce que le vrai, d’une incessante mobilite, est l’experience une resistance, le chaos devra s’ordonner d’apres un fatras de vivants qui resistent aux representations d’la realite, representations des revolutions passees comprises. Il faudra secouer la moquette parce que le reel de des vies reste la, mais ecrase, affame. Ce fatras est proprement, une liberte des alternatives, des cooperations, et Notre responsabilite du sens apportee aux gestes inventes.

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